Clevo M570RU Linux4U Extreme, page 6

Nous en arrivons donc à la dernière partie de l’article consacré au Clevo M570RU Extreme Linux4U. Il est ici question de benchs qui nous donnent une idée de la fluidité des jeux, qu’ils soient natifs ou non.



On retrouve donc Doom 3 et son ambiance sombre, angoissante à souhait et graphiquement toujours au goût du jour malgré ses 4 ans d’âge. Le titre d’Activision nous fiche la trouille mais on en redemande tellement c’est bon. Le jeu a été paramétré dans une résolution de 1280 x 1024 avec les options graphiques réglées en Ultra. Pourquoi seulement en 1280 x 1024 ? Tout simplement parce que les résolutions de type large (Wide) ne sont pas disponibles. Nous avons obtenu 86 FPS, un score tout à fait représentatif de la machine (le score sera évidemment supérieur avec la 8800M GTX).



Autre jeux natif mais dans un tout autre genre : X-Plane 9. Ce simulateur de vol ultra réaliste tant par le pilotage des avions, hélicoptères, navettes spatiales etc. que par les décors (la version complète ne contient pas moins de 73 Go de paysage du monde entier, rien que ça). C’est simple, on s’y croirait. Avec les graphismes au maximum et l’anti-aliasing activé, nous avons obtenu une moyenne de 46 FPS au dessus des montagnes, ce qui suffit amplement pour ce jeu.



Les jeux natifs linux fonctionnent donc à merveille, normal me direz vous, c'est fait pour! Comme nous l’avons dit, il est possible de jouer à des jeux développés pour une plateforme Windows. Comment est-ce possible? Les éditeurs faisant peu de versions linux, la communauté a eu le choix: devenir addict de Quake (lol), ou bien recréer un contexte Windows, pour permettre de lancer les jeux existants sous un système GNU/linux. Mais il faut bien comprendre que le code de Windows est fermé et donc inconnu, alors il a fallu « inventer » une couche Windows pour linux, j'ai nommé Wine. Il est donc possible de lancer les fameux .exe (propres à Windows) sous linux, le résultat peut être aléatoire, mais force est de constater que ça marche…la plupart du temps. Si cela ne marche pas, on ne peut pas vraiment en vouloir à Tux (pauvre bête) ! Ainsi, nous découvrons que Wine supporte DirectX7,8,9 et bientôt 10. Par exemple, le jeu Counter Strike Source fonctionne beaucoup mieux en mode DX8.1 qu’en mode DX9.0. Mais certains jeux ne marcheront pas du tout ou d’autres comme Crysis auront des performances trop faibles pour être jouables. Ohlala, mais c'est compliqué ! Et bien pas tant que ça, PlayOnLinux va nous aider.



TrackMania Nation For Ever (préinstallé) fait parti de ces jeux destinés à Windows et fonctionnant avec wine sous linux. En 1920 x 1200 dans les réglages nous avons obtenus 31.9 FPS, ce qui est peu je vous j’accorde mais tout à fait jouable. Et pour tous les autres jeux listés dans PlayOnLinux, il faut savoir que leur installation est d’une simplicité déconcertante. Il suffit d’actualiser le dépôt pour mettre à jour la base de données des jeux, de sélectionner celui voulu et se laisser guider. Au moindre doute de compatibilité, il est même possible de voir l’état d’avancement des jeux pris en charge via le lien Wine appDB, tel que Call of Duty 2 qui est considéré comme platinium, autrement dit testé et approuvé par la communauté pour fonctionner out of the box.

Toujours sous Wine, nous voici avec la démo de Call of Duty 4 : Modern Warfare. En 1920 x 1200 avec les options graphiques activées, de nombreux artefacts apparaissent durant la mission. Il nous a fallu désactiver les effets spéciaux (profondeur de champ, lissage des fumées, …) pour y remédier. Malgré tout, le jeu tourne très bien…comme quoi, il n’y a pas que les Windowsiens qui peuvent profiter des « dernières » nouveautés…

Parlons autonomie maintenant. Machine de guerre oblige, il n’y aura pas de miracle de ce côté-là. Comme la plupart des transportables 17 pouces, avec une luminosité à 50 % et le WiFi activé, le Clevo M570RU Extreme ne tiendra pas plus de 2h en bureautique, même Compiz désactivé. De même en lecture DVD. Avec 1h 39 mn de batterie, le film n’a pas intérêt à être trop long. Et en jeu, inutile de préciser que Tux sera à plat au bout d’un peu plus d’une heure. Nous ne pouvons donc rien lui reprocher puisqu’il fait quasiment jeu égal avec les concurrents directs. Bref vous l'avez compris, cette machine préfère le 220V, d'autant plus que sur batterie le CPU sera moins cadencé.



Nous finissons (enfin ?) cette partie par la température des composants internes les plus importants à savoir le processeur et la carte graphique. Les ventilateurs qui expulsent l’air chaud sont réglables suivant 3 modes via la touche Fn. Le premier, le mode « normal », laissera la machine gérer elle-même la vitesse de rotation des pâles en fonction de la température. Dans ce cas précis, le ventilateur de la carte graphique ne tourne pas en idle. Le seconde mode permet d’activer les deux ventilateurs à un régime que nous qualifierons de moyen et le troisième mode est à réserver en situation de fortes chaleurs ou de jeux poussés car très audibles. Voici le graphe des températures que nous avons obtenu en stressant notre brave Tux :



On s’en serait douté, le mode full n’apporte rien de mieux si ce n’est un bourdonnement sans grand intérêt. Quant au mode middle, celui-ci permet de réduire le bruit au détriment de quelques degrés.