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Test clavier Gaming Wooting One, page 4

Article
L'analogique c'est fantastique
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Publié le 12 Août 2019
Page: 4/5

Posé sur le bureau, le Wooting met assez nettement en avant sa plaque d’aluminium. Même si dans la vidéo, nous avons constaté qu’il faisait encore largement appel au plastique, ce dernier est placé plutôt sur les tranches et la plaque inférieure. Par conséquent, c’est bien l’alu 5052 qui nous fait face. C’est assez plaisant. Le Wooting est équipé de switches Flaretech. Ils se rapprochent dans le fonctionnement de ce que proposent les MX Cherry. En effet, comme nous l’avons indiqué, ils exigent quelques 55 cN pour être activé, c’est très proche des 45 cN des rouges. Ils proposent une descente linéaire sans clic audible, ni sensible. Nous y sommes indéniablement à l’aise et en terrain connu. Ils apportent un léger aspect moins exigeant que ne le sont les rouges, mais ils restent tout de même assez souples à la descente, pour ne pas dire très souple. La frappe peut donc être rapide, même si elle demande tout de même un peu de précision. Toutefois, effleurer une touche n’implique pas une descente immédiate. L’effet ressort à la remontée est un peu plus sensible, c’est assez net en comparaison de notre Mini-Streak, comme quoi 10 cN de plus jouent notablement. Cela apporte à la fois de la facilité à la frappe, ainsi qu’un peu moins de fatigue. Précisons aussi que les switches Flaretech sont très facilement démontables, preuve en est la présence du keypuller. Wooting propose des sets de switches supplémentaires, si besoin se faisait sentir d’adapter certaines parties du clavier. Bref, c’est un clavier qui permet de jouer et surtout dans un premier temps de taper du texte dans un excellent niveau de confort. Nous l’aurons utilisé sans les pattes de surélévation en place. Elles tendent à conséquemment relever le clavier qui dispose déjà d’une inclinaison tout à fait pertinente. Il y a toutefois bien un manque avec le Wooting : le repose-poignet. En effet, il est assez haut et du coup, l’axe avant-bras/poignet n’est pas optimal. Avec notre repose-poignet Glorious, c’est nettement mieux, même si nous sommes encore bas.

Les touches de fonction sont donc placées sur le pavé Ins. Nous y retrouvons l’essentiel. Cela pose aussi bien l’orientation du Wooting. Il ne se prétend pas clavier multimédia, mais bien clavier de jeu. Pour en revenir aux quelques touches multimédias, la disposition change un peu de ce que nous avons l’habitude de voir. Mais une fois l’habitude prise, elles s’utilisent comme les autres. Il reste certain toutefois qu’une molette de réglage de volume reste plus naturelle.

C’est en jeu que le comportement du Wooting est intéressant. D’autant qu’il apporte deux points novateurs et intéressants. Toutefois, il faudra mettre conséquemment les mains dans le cambouis. Pas tant du côté du fonctionnement analogique des touches. Il y a cependant une condition à cela : que le jeu soit compatible. Wooting et la communauté nous aide grandement dans la mesure où il est possible d’aller directement télécharger des profils déjà fonctionnels sur le forum. Le fonctionnement des touches en mode analogique apporte de la finesse en jeu, notamment sur les jeux axés sur l’auto car il devient possible d’être précis sur l’accélération ou le freinage. Attention, cela demande tout de même un peu d’apprentissage, si vous êtes, comme moi, habitués à la manette. C’est aussi pertinent dans les FPS dans la mesure où il ne devient plus nécessaire de binder une touche pour le pas rapide/course. Le deuxième point intéressant est fait de pouvoir gérer des macros complexes, liées notamment au point d’activation des touches. En effet la course modulable des touches permet de placer plusieurs actions sur une même touche en fonction de sa position. Là encore, l’idée est bonne et elle permet d’économiser, mais il faudra réfléchir en amont à ses actions puis passer à la mise en œuvre dans Wootility. Cela dit, indéniablement, le Wooting apporte une expérience nouvelle et différente en jeu.

Il nous reste ensuite à aborder les traditionnelles questions que sont le niveau de bruit du clavier, les keycaps et le tarif. Sur le plan des nuisances sonores, le Wooting génère un bruit assez sec et aigu. Il ne se place pas dans les moins bruyants, d’autant que les touches doubles claquent assez conséquemment à la remontée. Avec un point d’activation assez haut, il est possible d’éviter le bottom-out, mais c’est bien la remontée la plus bruyante. Les keycaps, quant à elle, sont en ABS basique. Au regard du prix de vente, car nous sommes bien là face à un produit, pour l’instant, d’une certaine exception, c’est dommage. Comme la plaque d’alu, elles sont sensibles aux traces de doigts en raison du revêtement mat des touches. Et de par leur nature, elles sont sensibles à l’usure et se marqueront rapidement. Concernant le prix de vente, gageons que le prix puisse baisser avec le temps car ce TKL est tout de même vendu 139,99 euros mais rien n’est moins sûr puisque les switches Flaretech ne sont encore très répandus. En outre, s’il est disponible, il ne l’est pas encore à ce jour en ISO FR. Enfin tout dernier point, le rétroéclairage du Wooting One est assez plaisant car il est bien homogène. En effet, la grande majorité des keycaps n’est pas marquée en partie basse. De plus, la plaque d’aluminium apporte un petit halo esthétiquement bienvenu.

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