Test clavier mécanique Cooler Master CK721 : de bonnes idées, mais une construction encore trop basique, page 4

Qualité de construction

Avec ses 764 grammes sur la balance, le clavier Cooler Master CK721 ne pèse pas spécialement lourd. Son boitier en plastique, recouvert d’aluminium uniquement au niveau de la plaque supérieure, a des finitions assez correctes mais une sensation de creux à l’intérieur se fait assez sentir, notamment à la frappe et à la pression de la molette. Esthétiquement, aucun défaut d’aspect, mais au touché c’est un peu moins satisfaisant.

On ne note aucun tapis de silicone ou de mousse ni de plaque d’acier ou autre dans le boitier qui pourrait permettre d’alourdir le clavier et d’aider à l’insonorisation à la frappe et à sa stabilisation. Par ailleurs, les keycaps sont en ABS fin. Notre exemplaire étant blanc, les traces de lustrations se verront beaucoup moins qu’avec des keycaps noires, mais tout de même, beaucoup de constructeurs se mettent à intégrer des sets en PBT de série directement sur leurs claviers pour plus de confort, de feeling et de durabilité.

Feeling

Alors que même les constructeurs mainstream se mettent à la lubrification des switchs et des stabilisateurs, apportent même un regard qualitatif sur le choix du constructeur de ces derniers et intègrent dans le boitier de leurs claviers des matières insonorisantes tels que des tapis de mousse et/ou de silicone pour réduire les nuisances sonores et stabiliser la frappe, Cooler Master n’a encore franchi aucun de ces paliers.

Le constructeur a fait appel à TTC pour équiper ses switchs. Ces derniers ne sont proposés qu’en trois variantes : Red, Blue et Brown et sont soudés au PCB. Impossible donc à moins de sortir le fer à souder d’opter pour d’autres interrupteurs. Les switchs TTC sont des clônes des Cherry MX et proposent donc un feeling à notre sens assez dépassé. Là où des constructeurs comme Gateron ou Kailh (pour ne citer que les fabricants grand-public) standardisent progressivement la lubrification d’usine de leurs switchs, ce n’est ici pas le cas.

Les switchs TTC couplés à des stabilisateurs non lubrifiés et assez bas de gamme et des keycaps en ABS simple, on obtient une expérience de frappe décevante au vu de ce qu’il est possible de trouver maintenant en 2022. La frappe est relativement bruyante et sans surprise, on note un effet de wobble plutôt marqué sur les touches et encore plus sur les touches spéciales comme la barre Espace. Bref, un ressenti qui commence à avoir un sérieux petit retard à notre sens.

Autonomie

Avec sa batterie de 2000 mAh, le clavier annonce une autonomie max de 72 heures en mode sans-fil en liaison RTF à condition de se passer du rétroéclairage RGB. Si nous n’avons pas déterminé à la minute près si cette limite théorique est atteignable, on peut au moins certifier qu’on s’en approche fortement puisque nous avons tenu 8 jours de travail ouvré avec, soit environ 65 heures.

Avec le rétroéclairage RGB allumé (luminosité au max en mode arc-en-ciel dynamique), évidemment les chiffres tombent, mais pas autant que nous ne le pensions. Il est donc possible d’utiliser le clavier pendant une petite semaine tranquillement, à condition toutefois de d’optimiser la gestion de la batterie via le logiciel pour mettre au minimum le délai avant mise en veille de l’appareil.

Bref, des performances vraiment confortables de ce point de vue-là !