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Test clavier Asus ROG Azoth : un énorme pas en avant !, page 4

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Publié le 08 Février 2023
Page: 4/5

Sous les doigts

Le ROG Azoth, disons-le, se démarque très largement sur l’ensemble de la concurrence sur le marché français des claviers mécaniques prémontés. Pas tout à fait, dans un autre style, au point d’atteindre le niveau d’un Ironclad V2 (et ce sans même inclure la notion de prix), mais sur tout le reste, c’est presque du tout bon.

Premièrement, on salue la configuration de la structure interne du clavier. On le rappelle, le PCB est fixé sur un système de type gasket mount. Peut-être pas des plus souples qui soient, mais c’est toujours ça de pris pour assurer une frappe un peu plus qualitative et obtenir un petit amorti non négligeable sur la question des nuisances sonores. À cela, on ajoute ici et là des morceaux et couches de silicone et de Poron qui achèveront tout bruit parasite, comme le ping des switchs.

Concernant ces derniers, ils ont été conçus par le fabricant Kailh et sont pré-lubrifiés d’usine au niveau du plongeur et des leaves (les contacteurs métalliques à l’intérieur des switchs). Une lubrification manuelle impliquerait aussi de passer un petit coup au niveau du housing, mais c’est déjà assez efficace en l’état. On note un léger wobble au niveau de la stem des switchs, ce qu’une lubrification plus complète aurait peut-être aider à compenser. Reste que le comportement global de ces switchs ROG NX Red est à notre sens supérieur au feeling que procure un Gateron Pro par exemple, pour citer une référence pas chère et populaire.

Les stabilisateurs profitent également d’une lubrification. On parlera ici plutôt d’une barre de stabilisation, où les stems en forme de croisillon s’emboitent de manière traditionnelle dans la barre Espace, mais ces stems se clipsent à leur tour sur une barre. Un procédé qui se montre efficace en termes de stabilisation, mais qui est tout aussi fragile. Bref, sur ce ROG Azoth, la stabilisation de la barre Espace est vraiment maitrisée. Ça file droit, c’est stable et silencieux. Très agréable !

En somme, on a une frappe homogène, stable, fluide et surtout assez silencieuse. Pour vous faire une idée, on a comparé avec un clavier custom et moddé à base de GMMK Pro (avec diverses couches de mousse ici et là, du band-aid mod sur les stabilisateurs et les sockets des switchs, des stabilisateurs Durock V2 lubrifiés et des switchs GG Red Blood surmontés d’un keyset AliExpress en PBT). Si le niveau sonore est identique, le son n’est pas pareil. Sur notre GMMK moddé, on a un son plut mat et plus grave (à base de ‘’thock thock thock’’), tandis que le Azoth fait plutôt du “thick thick thick’’. Le son aigu sera plus audible pour certains.

Mais, car oui il y a un défaut aussi bête que gros sur ce clavier, l’expérience de frappe aurait largement pu être améliorée sur un autre point. Si la pré-lubrification, plutôt satisfaisante en l’état et le gros travail d’insonorisation du clavier sont là et montrent leur efficacité, Asus n’est pas allé jusqu’au bout de la démarche, du moins pas sur les claviers prévus pour le marché français (et d’autres pays européens).

En effet, les keycaps, on ne va pas y aller par quatre chemins, sont ignoblement bas de gamme. De l’ABS simple qui, en plus de proposer un toucher peu gracieux, est très fin et fragile. Mais surtout, en l’espace d’à peine une demi-journée d’utilisation, ces keycaps ont commencé à prendre des traces de doigts. On retrouve normalement ce matériau pour les capuchons de claviers premier prix (bien que beaucoup de constructeurs mainstream se moquent d’en mettre sur des claviers estampillés haut de gamme). À notre sens, passé un certain seuil tarifaire qui se situe bien loin en-dessous de celui du Azoth, proposer des keycaps en PBT doit être un critère non-négociable. Bref, c’est ici un défaut qui, vu le prix pour ce clavier, prend une grosse ampleur à nos yeux et poussera l’utilisateur à débourser quelques dizaines d’euros supplémentaires pour acquérir un keyset un minimum digne, en vérifiant bien la compatibilité notamment sur les touches de modification à droite de la barre Espace qui sont en 1U au lieu de 1,25.

Pour terminer, l’autonomie du clavier. Asus n’avance pas de chiffres à l’heure où nous écrivons ces lignes. En utilisant l’écran OLED, en activant le RGB sur un mode dynamique à intensité à 100% et en connexion en RTF 2,4 GHz, nous tenons entre 40 et 50h d’utilisation, ce qui est bien plus que correct dans ces conditions.

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Marque : ASUS