Test Razer BlackWidow V4 Pro : de bonnes intentions, mais…, page 4

Sous les doigts

Nous l’avons vu précédemment, le BlackWidow V4 Pro brille par la richesse de son logiciel et de ses fonctionnalités, grâce à un beau nombre de touches supplémentaires et à la présence de deux molettes paramétrables, permettant pourquoi pas de se dispenser d’un outil supplémentaire come un panneau de contrôle style Loupedeck ou Elgato Stream Deck.

Mais une fois le clavier sous les doigts, on déchante, malheureusement. Razer indique sur la page produit que son clavier bénéficie de deux couches isolantes au-dessus et au-dessous du PCB pour atténuer les nuisances sonores d’une part et d’autre part, de stabilisateurs pré-lubrifiés d’usine. C’est un bon début, mais malheureusement cette lubrification est loin d’être parfaite, rendant ces mêmes stabilisateurs, très entrée de gamme au passage, peu performants. On note un certain wobble et surtout un plongeon peu uniforme et qui gratte un peu.

Les keycaps, dieu merci, ne sont pas en ABS simple, mais en ABS double-shot, qui offrent donc un toucher tout de même meilleur et surtout une usure bien moins prononcée que sur de l’ABS simple qui prend les traces de doigts parfois dès les premières heures d’utilisation. Pour autant, pour un clavier à 269€, on aurait largement aimé disposer de keycaps en PBT, surtout que Razer en vend séparément.

Déception donc, surtout que les switchs ne sont pas des plus qualitatifs qui soient. Sous-traités par le constructeur spécialisé Kailh, ils sont à l’image des stabilisateurs : finalement médiocres. Alors qu’un certain niveau de wobble se montre, le plongeon n’est pas des plus droits et surtout : ça frotte à l’intérieur. Bref, on a l’impression de se retrouve cinq ans en arrière alors que les switchs (bien) prélubrifiés sont maintenant monnaie courante. Le pire : ils ne sont pas hot-swappable, mais soudés. Impossible donc, à moins de désosser le clavier et de sortir le fer à souder, au risque de perdre la garantie, de changer les switchs.

Pour finir, malgré la présence vraisemblablement insuffisante de matière insonorisante dans le boitier du clavier, les nuisances sonores sont élevées. La structure interne du clavier étant classique, pas de système de type gasket-mouint pour assouplir la frappe et améliorer la réduction du son.

Bref, vous l’aurez compris, on se retrouve avec une expérience de frappe bas de gamme et datée, il n’y a malheureusement pas d’autre, de notre point de vue, manière de décrire notre ressenti.