Souris Mad Catz R.A.T 7 : Technologique ?, page 4

C’est évidemment le chapitre sur lequel la RAT est la plus attendue. En effet, le look qui sort totalement des sentiers battus peut laisser entrevoir quelques craintes. Il suffit, pour s’en rendre compte, de traîner un peu sur les forums pour s’apercevoir que la RAT a quand même déchaîné les passions. Les uns arguant de l’esthétique de l’objet, les autres la contestant. Une chose est certaine, la RAT ne laisse pas indifférent. Et force est de constater que de gros efforts ont été faits par Mad Catz concernant les possibilités d’ergonomie, la qualité de fabrication.

La Ferme a, bien entendu, un avis sur cette RAT. Alors en tant que maître de hardware, allons-y. Et vu la bagarre que la RAT a déclenché, autant être honnêtes. D’un point de vue qualitatif, c’est simple, la RAT est parfaite, elle inspire confiance et solidité. L’ensemble est bien conçu et chacun sera juge de l’esthétique, mais, ici, on craque. Ca nous change des mulots parfois insipides que l’on peut avoir entre les mains. Concernant l’ergonomie, c’est simple, elle est parfaite à une exception prête. En effet, parfaite parce que les choses sont simples, vous pourrez la régler à votre goût ni plus, ni moins. Explications : en fonction de ce que vous recherchez sur une souris, il suffira de changer tel ou tel morceaux. Vous voulez reposer votre petit doigt, qu’à cela ne tienne, vous montez le côté doté d’une plateforme. Vous voulez la tenir du bout des doigts, vous remettez le côté simple. Grip, sans grip, vous choisissez la matière en contact avec vos petits didis, soft caoutchouté ou treillis antidérapant. Vous la voulez longue et grosse, petite et courte, au choix…Du côté du pouce, les choses sont les mêmes, côté écarté au maximum pour les grandes paluches, resserré au minimum pour les petites…En fait, tout est possible, il suffit pour cela de tester, de mettre un coup de clé Allen et l’ergonomie sera parfaite.

La seule véritable exception est le placement du dernier bouton latéral, même avec le côté avancé au maximum, il faudra nettement replier le pouce pour l’activer. Mais à part cela, les boutons sont nickels, il n’y a aucun reproche à faire. Les clics sont réactifs, quoique assez bruyants mais le bruit dégage une belle impression de solidité. Les autres boutons s’activent sans bruit et facilement. Le bouton de ciblage en fait partie lui aussi et de fait, en jeu, il n’est pas rare d’en profiter une fois scopé. A vous de régler le pourcentage de ralentissement, à la Ferme, nous avons opté pour un bon 25% de la vitesse originale. La molette classique est parfaitement préhensible, la bande caoutchoutée et crantée remplit parfaitement son office. Elle est souple, les crans sont marqués mais leur défilement aurait être un peu plus ferme. Enfin, il s’agit de tatillonner un peu là ! La deuxième molette destinée au pouce est idéalement placée et suit un mouvement naturel du pouce, elle est particulièrement judicieuse.

En jeu, il n’y a pas le moindre signe de faiblesse concernant le capteur. Si ce n’est le décrochement quasi immédiat du capteur lorsque l’on soulève la RAT. Mais cela reste un comportement normal. A la Ferme, le débat visible sur les forums à propos des capteurs qui décrochent dès 2 mm ne nous semble pas trop judicieux. Soulever la souris, c’est la replacer, et le hud n’a pas besoin de bouger pendant ce temps. Mais peut-être la Ferme a-t-elle de mauvaises habitudes, les véritables PGM jouant certainement avec la souris décollée de façon permanente du tapis ! Ne nous éloignons pas du sujet cependant. La RAT donne aussi, et ça, c’est clairement de l’ordre psy, la nette sensation de jouer mieux. C’est visible dans les résultats et les scores, mais c’est uniquement de l’ordre de l’émulation ! Et cela ne concernera pas tout le monde ! Un trait commun, qui mérite d’être souligné, est l’emplacement judicieux du réglage DPI, que ce soit en jeu ou en activité autre, il est idéalement placé. De fait, sous CS4, on l’utilise facilement : détourage, petit réglage DPI, 3 coups de clics sur le bouton, et l’on se retrouve avec le réglage le plus haut, plutôt pratique pour passer sur le deuxième écran. Et vous l’aurez compris, il n’y a que du bon à dire de la RAT sur toute autre activité que le jeu, même si celui-ci reste la raison d’être de cette souris.

Au niveau de la glisse, les choses se déroulent une nouvelle fois parfaitement bien. En effet, la glisse proposée sur le Steelserie 9HD est tout simplement parfaite : souple, lisse sans être trop facile, ni trop dur. Les petits patins font bien leur travail. Sur le Nova Killer 3, à part un peu plus de fermeté, les sensations sont les mêmes. Sur le Saitek Cyborg, la glisse est lisse et un peu plus ferme que sur les deux autres, le côté souple du tapis en est évidemment à l’origine. C’est là que nous allons évoquer le deuxième reproche : le poids. Toutes ses options de réglages, forcément, ça se paie. La RAT 7 est une souris lourde, elle atteint les 150 grammes à vide et 180 avec toutes les masselottes. A la Ferme, nous l’avons trouvé suffisamment lourde pour qu’elle se dispense de poids supplémentaire, nous n’utilisons donc pas les charges fournies. Par contre, ce poids n’est pas un ennemi en soi, en aucun cas, il n’est pénalisant pour le maniement de la souris. S’il est évoqué au chapitre glisse, c’est pour une autre raison. En effet, en seulement deux semaines de test, les patins sont très nettement marqués sur le dessous, téflon ou pas. Ce qui laisse peut être présager une usure assez rapide sur tapis rigide.

Le constat global est quand même quasi proche de la perfection, cette RAT est vraiment une tueuse de compét.