EN DIRECT en ligne connexion / inscription
Connexion

Surnom/Pseudo
Mot de Passe :

[ Vous avez perdu votre mot de pass ? | Devenir membre ]

×

L'avenir du micro processeur : l'asynchrone



La fréquence d'horloge des processeurs (le célèbre Gigahertz) est un des arguments de poids bien souvent mis en avant par les deux principaux fondeurs. Cette fréquence permet de donner la cadence de traitement des opérations d'un micro processeur faisant de ce système un système synchrone.

Mais le principal inconvénient de ce système est que même le micro processeur le plus rapide du monde passe la majeur partie du temps à attendre le signal d'horloge suivant afin de poursuivre le traitement de la donnée ce qui a pour effet de ralentir ce traitement. Et si l'on pouvait se passer de cette fréquence d'horloge ?

C'est ce que tentent de résoudre depuis quelques années plusieurs groupes de recherche dont un laboratoire Français de Grenoble, le Tima (Technique de l'Informatique et de la Microélectronique pour l'Architecture d'ordinateurs). Pour ce faire ils sont partis du principe qu'au lieu de se basé sur un système synchrone comme le font actuellement les micro processeurs, ils essayent de prendre une voie contraire en testant un système asynchrone.


Processeur de cryptographie du laboratoire Tima


"Dans la logique synchrone, le travail du processeur est découpé en séquences. Leur durée, imposée par l'horloge, est calibrée en fonction de la tâche la plus longue qu'un bloc du composant puisse rencontrer" explique en préambule Marc Renaudin, responsable du groupe de recherche Concurrent Integrated Systems (CIS) au laboratoire Tima.

Au contraire, la logique asynchrone permet d'éviter les temps morts en découpant le travail de telle manière que la chaîne de processus dans chaque bloc n'est pas tributaire de celles des blocs voisins. Autrement dit, ce n'est pas la simultanéité des processus dans différentes parties de la puce qui compte, mais l'ordre dans lequel ils s'enchaînent au sein d'un même bloc. "Ainsi, si l'opération qu'il traite est complexe, un bloc travaillera lentement. Mais si elle est simple, il travaillera vite et passera sans perte de temps à l'opération suivante". Plus rapides, les puces asynchrones sont aussi plus économes en énergie, plus résistantes au piratage, moins sensibles à la température, et moins émettrices de pollution électromagnétique.

L'application de tels micro processeurs est déjà en route. "Ces dernières années, détaille Marc Renaudin, nous avons par exemple travaillé sur des applications à la cryptographie. Et actuellement, nous développons des microprocesseurs asynchrones à faible consommation à destination de l'électronique embarquée, pour l'automobile, par exemple".

Mais avant leur avènement sur le marché, les puces asynchrones devront se montrer plus faciles d'accès. "C'est pourquoi nous mettons aussi l'accent sur les outils d'aide à la conception", poursuit le chercheur. Quand ceux-ci seront à la disposition des ingénieurs, possible que nos ordinateurs perdent alors complètement la notion du temps.

Tags :
Partagez :
Posté le 14 Novembre 2006 à 08:41 par Cowcowoteur


0 commentaire
Vous devez être membre pour poster des commentaires.
Identification
Surnom/Pseudo :
Mot de Passe :
Top 100 dernières actualités des fermiers