EN DIRECT en ligne connexion / inscription
Connexion

Surnom/Pseudo
Mot de Passe :

[ Vous avez perdu votre mot de pass ? | Devenir membre ]

×

Ecouteurs Ozone Tri-FX, page 3

Article
Rédigé par
Publié le 18 Avril 2016
Page: 3/4



Comme toujours, passons rapidement par la case confort pour ce casque : c’est intra. Voilà, c’est fait donc…Plaisanterie mise à part, il n’y a pas grand-chose à dire d’un intra. Il faut se faire à la sensation d’avoir quelque chose à l’intérieur du conduit auditif. Cela dit, les embouts silicone ont tout de même bien arrangés les choses. Notons cependant qu’en termes de tenue, le Tri-FX n’est pas le meilleur que nous ayons eu dernièrement. Est-ce lié à la qualité des embouts ? Nous ne pouvons l’affirmer, en tout état de cause, le Tri-FX tend à régulièrement ressortir du conduit et glisse irrémédiablement vers l’extérieur (avec notre taille d’embouts malgré tout).

Pour ce qui est de la qualité de son, le Tri-FX tente de se démarquer par la présence de ses platines spécifiques. Pour être honnêtes, oui, elles jouent sur la restitution du spectre…mais d’une part, certaines n’ont, à notre avis, pas d’intérêt majeur et d’autre part, les différences peuvent être à la fois tenues et importantes. Dans un premier temps, nous l’avons écouté sur l’Essence One afin de le confronter à une restitution chaleureuse et donc parfois déstabilisante. Nous l’avons aussi écouté avec les trois paires de platines, l’une après l’autre sur un morceau équivalent. Ainsi, dans ce cas de figure précisément, les platines dites Ultra Bass ne renforcent pas le rendu de la ligne basse mais ternissent le spectre dans son ensemble. Les platines High Pitch apportent une grosse teinte aigu, ils sont très présents, voire même trop. Les aigus frisent l’agressivité et ce n’est pas particulièrement agréable. La précision est, dans les deux cas, au rendez-vous. De fait, les Pure Mids représentent le bon milieu. Ils proposent une ligne de basses ronde et puissante sans être envahissante sauf sur des volumes conséquents. Ces derniers font ressortir la rondeur des basses et dans ce cas, elle devient un peu trop lourde. Ce n’est pas le cas à volume raisonnable. Les aigus sont toujours assez présents mais qui perdent l’attaque agressive dont ils faisaient preuve. Ils s’adoucissent nettement. Les médiums, notamment les voix, prennent ici une jolie ampleur et une présence bien sentie. C’est indéniablement ces platines qu’il faudra choisir avec une source chaude. Quand nous disions à la fois différence notable, sur les aigus, c’est clair, et ténue, c’est du côté de la restitution des basses. En effet, quelle que soit la platine retenue, le rendu de la basse reste assez similaire, c’est plutôt sur le reste du spectre que le travail s’effectue. C’est donc avec appréhension que nous passons le Tri-FX sur le Mini-I. Il risque fort de subir cette fois-ci la précision froide de celui-ci. Et c’est effectivement le cas dès la première écoute, cela dit, après plusieurs écoutes, notre appréhension est dissipée. En fait, avec l’Essence One, nous avions déjà une teinte haute du spectre, avec le Mini-I, elle s’en trouve renforcée mais pas dans le sens, déformée et trop présente. De fait, si les médiums s’affinent encore et prennent encore un peu de hauteur. L’emphase est même excellente. Les aigus, paradoxalement, s’éclaircissent assez conséquemment, mais ce mouvement s’accompagne d’une réelle plus-value sur la précision et les capacités de nuance. Au bout d’un moment même, nous avons même préféré la restitution du Tri-FX avec ce DAC. Même si elle est plus haute, elle perd aussi l’aspect trop rond et parfois envahissant des basses. Il nous faut préciser qu’encore une fois, nous avons mis de côté les platines rouges et noires. Les Ultra-bass n’apportant rien de notable, excepté une teinte toujours trop terne, et les High Pitch, s’ils semblent moins raides et durs qu’avec l’Essence One, restent toujours moins appréciables que les Pure Mids gris. La largeur de scène, avec nos deux DAC, est bonne. La restitution ne souffre pas non plus de saturation, y compris sur des volumes puissants.

Sur source nomade, le Tri-FX se comporte de manière très satisfaisante. En effet, à titre de comparaison directe, il est plus vivant et plus agréable que l’Aluma que nous avons récemment testé. Il met en avant un rendu plus complet et plus chaleureux, mais aussi bien loin d’être neutre. Nous avons affaire à un spectre tout en pics : haut dans les aigus mais si l’attaque est franche, on évite tout scintillement et toute agressivité, correct dans les médiums, puissants et corpulents dans les basses, et comme souvent, un peu trop de ce point de vue…toujours avec les Pure Mids car nous retrouvons les défauts, plus ou moins conséquemment, cités précédemment. Cela dit, sur source nomade, nous obtenons un fonctionnement somme toute performant et dont l’écoute est satisfaisante.

Pour la suite des événements, à savoir l’utilisation vidéo-ludique, nous aurons gardé les platines Pure Mids. Elles sont les plus équilibrées. Ainsi sur notre scène test, le Tri-FX a la capacité facilement de mettre en avant les cliquetis et autres douilles. Ce qui était, somme toute, largement prévisible puisqu’il dispose d’une forte présence de ce côté du spectre. L’environnement est bien détaillé, il ne manque rien. De plus, la bande son musicale ne souffre d’aucun chevauchement, et dispose d’un espace suffisant. Du côté des basses, nous serons plus circonspects, car si en écoute musicale, nous en étions globalement satisfaits, là, elles semblent franchement manquer de maîtrise. Elles ont indéniablement un aspect brouillon, trop de descente, pas assez de finesse. Ajoutons à cela que les tirs claquent sèchement, sans corps. C’est étonnant, pas totalement désagréable, mais, a priori, toute la ressource sur la ligne basse est occupée par les explosions et la nuance nécessaire aux tirs n’est plus disponible. En revanche, la présence intéressante des médiums rend service à certaines voix qui profitent là d’un bon rendu. La spatialisation droite-gauche est bonne, sans plus. En jeu, la restitution est identique. L’environnement est précis, et assez informatif, mais du côté des explosions, il est un peu dépassé. Bref, si le Tri-FX ne déteste pas l’exercice, il reste finalement plus à l’aise sur une écoute musicale que sur ce type d’exercice.

Partagez :
Marques : OzoneZone