Krator Neso 02 : Du bon son en 2.0 ?, page 3

Nous ne tournerons pas autour du pot trop longtemps et ce, pour plusieurs raisons. La première, c’est que nous vous avions donné quelques indices par ci, par là, la deuxième parce qu’il est inutile de faire languir le lecteur. Sincèrement, vu la taille des enceintes, nous avons été très agréablement surpris. Certes, il ne s’agit pas d’enceintes bibliothèques à la velléité hi-fi, ni même d’un sommet de puissance. Toutefois, ce n’est pas mal du tout. Un petit caisson aurait été particulièrement bienvenu. Cela dit, la série Neso existe aussi en kit 2.1, peut-être pourrons nous vous en parler dans quelques temps.

Pour en revenir aux Neso 2.0, le branchement et l’installation est simplissime. En effet, grosso modo, il n’y a qu’à connecter les deux enceintes l’une à l’autre, le RCA jaune de l’enceinte esclave sur le RCA jaune d’entrée de l’enceinte principale. Ensuite, le jack 3.5 mm sur le pc et les deux RCA sur l’enceinte. On alimente le tout par l’adaptateur secteur, et c’est parti. Bref, une installation aisée, enfin en 2.0, faire compliqué aurait été de l’ordre la mauvaise foi ou de la moquerie. Du coup, même Madame a pu le faire. Ce qui nous permet de rebondir sur le côté WAF. Ces Neso ont passé sans aucune difficulté le test.

Pour ce qui est du son, comme nous vous le disions, on ressent assez nettement le spectre couvert jusqu’à 70 Hz. Mais en réalité, les Neso s’en sortent pas mal. En effet, elles sont aidées en cela par une puissance plus que correcte. Nous ne saurions affirmer de façon mesurée si les 20 W sont bien là, mais à l’oreille, cela semble bien être le cas. La petitesse des membranes laissait craindre un manque d’ampleur. Dans les faits, même si il ne s’agit d’une exceptionnelle amplitude, cela reste tout à fait bon au regard de leur taille. Il sera par contre nécessaire de jouer avec le bouton de tonalité afin d’obtenir un relatif équilibre en fonction des morceaux et du type musical écouté. Cela dit, les aigus sont là, et plutôt bien rendus, n’oublions pas que nous avons affaire à une seule voie. Ils ne sont pas des plus cristallins, c’est certain, mais c’est très honnête, même s’ils manquent un peu de montée. Pour ce qui est des médiums hauts, la présence est bonne aussi, les choses se dégradent un peu avec les bas médiums qui, comme les graves, peinent un peu. En effet, les Neso paient là la voie unique. Celle-ci génère un lèger chevauchement, qui se traduit par un petit manque de précision. Cependant, comme le dynamisme est tout à fait honorable, ces faiblesses sont un peu compensées. De plus, les membranes n’hésitent pas à prendre pas mal de mouvement, ce qui donne nettement cette impression de pêche, merci les évents ! Bref, ce petit kit Neso s’en tire avec les honneurs sur une écoute musicale.

Les choses se gâtent un peu en jeu ou sur un DVD. En effet, si l’environnement, constitué pour l’essentiel de médiums et d’aigus, est relativement bien restitué, la perte des basses le rende moins profond. De fait, les dialogues, les bandes sons musicales, type envolée lyrique, trouvent là de bons alliés et sont restitués de manière convaincante. Par contre, même si le rendu des basses trouve là encore une fois sa limite, il faut saluer l’effort que réalisent les Neso. La présence des évents autorise les Neso à respirer et vibrer un peu quand même. Ce ne sera pas la panacée tout de même. La spatialisation est relativement honorable, même si nous avons déjà vu mieux. On peine parfois un peu à sentir la voie droite de la voie gauche. En résumé, oubliez les explosions, les sons de moteurs qui résonnent, le Neso est là à sa limite, pour le reste du spectre, c’est tout à fait honorable même si la précision n’est pas parfaite. Cela dit, une nouvelle fois, le dynamisme aidant, la performance est tout à fait correcte. Il est tout à fait possible de regarder un film dans des conditions correctes. Il faut garder à l’esprit qu’il s’agit d’enceintes 1 voie, ce qui ne leur facilite quand même pas la tâche.