EN DIRECT en ligne connexion / inscription
Connexion

Surnom/Pseudo
Mot de Passe :

[ Vous avez perdu votre mot de pass ? | Devenir membre ]

×

Spin, ça signifie « tourner » ; vas-y, fais tourner alors… Ou pas !, page 3

Article
Rédigé par
Publié le 12 Août 2011
Page: 3/4



Parlons tout d’abord du confort, domaine où le Spin reçoit les félicitations du jury. En effet, le système de suspension à bande comme celui-là est définitivement un bon système pour le confort. D’une part, cela contient bien le poids du casque en le répartissant de façon optimale sur la tête. D’autre part, cela procure un bon maintien du casque pour la même raison, un appui réparti. Pour le coup, clairement, c’est parfait. Toutefois, la bande aurait mérité d’être un peu moussé, parce qu’au bout de nombreuses heures, l’appui est sensible. Cela dit, le casque paraît quand même léger. Mais le confort ne s’arrête pas là puisque les mousses d’oreilles sont souples et l’ouverture assez grande. En effet, les mousses entourent bien les oreilles et viennent en appui tout autour. Les grandes oreilles trouveront même suffisamment de place pour s’épanouir en dessous. De plus, la conception ouverte, voire très ouverte du casque ne génère pratiquement pas de chaleur. Certes, nous pourrions protester contre la peau de pêche qui recouvre les mousses puisqu’en termes d’hygiène, rien ne remplace le skaï. Mais quelle douceur ! En tous les cas, repasser sous le Spin après le Qpad, c’est redécouvrir les joies de la réfrigération des oreilles.

Au niveau de l’utilisation, la télécommande ne pose pas de problème particulier. La molette est assez précise même si, comme toutes les autres, elle est trop fine. En revanche, il est clair que les 90 cm de câble entre l’écouteur et ladite télécommande sont de trop. En effet, elle tombe en fait entre les jambes si vous la passez devant vous, et bien trop bas, sur le côté de notre fauteuil de ministre si l’on passe le fil sur le côté. Pour ce qui est du micro cravate, la pince permet de le placer là où l’on veut. Mais cela rajoute un fil de plus qui traverse le bureau. C’est, donc, à la fois un avantage puisque le casque se dispense de perche et peut donc être utilisé sur son téléphone, mais aussi un inconvénient puisque le fil en plus, c’est un peu pénible. Mais une fois encore, c’est le prix d’une certaine polyvalence. Cela dit, les 90 cm du câble imposeront de mettre votre lecteur dans la poche de la chemise, du blouson…mais pas dans celle du pantalon, à moins que vous n’ayez un torse de moins de 90 cm !

En ce qui concerne le Son, les choses se gâtent. En effet, autant le Shock nos avait séduit par une belle restitution sonore, pourtant avec des HP de 40 mm, autant le Spin laisse un avis mitigé. En effet, il ne se montre pas du tout équivalent en fonction de ce que vous allez faire et écouter. Non pas que la qualité soit exécrable, ce n’est pas le cas, mais il est relativement plat. Tout le spectre manque de profondeur. Il y a bien un beau dynamisme mais il n’est malheureusement pas suivi de profondeur, encore moins de chaleur. Le Son paraît même presque droit. Pour vous donner un ordre de comparaison, un PC 350 passerait pour un casque chaud à côté. Les basses, donc, ne respirent pas, ne vous enveloppent pas, ne vous immergent pas, pourtant elles sont assez pêchus. Sur des morceaux en FLAC, c’est d’autant plus sensible. Les aigus sont présents mais manquent de clarté et de précision. Les médiums sont peut-être ceux qui s’en sortent le mieux, mais du coup, ils occupent une place importante de la scène, et par conséquent, le Spin est un poil usant à l’écoute. Comme nous le disions en introduction de ce chapitre, si vous êtes électro, rap, il s’en sort globalement pas si mal que cela, on peut même dire qu’il est pas mal, en revanche, sur d’autres types musicaux, il risque d’être un moins à l’aise. Quoique sur du rock, sa bonne prestation médiane devrait lui offrir un beau rendu de guitares. Toutefois, le spectre est rendu de façon assez précise, il n’y a pas d’écrasement ou de chevauchement à ce niveau, même si nous avons constaté du coup un équilibre moyen. Au niveau tenue dans l a montée, le Spin gère bien les choses, et il ne se diffuse pas à fort volume. Par contre, comme nous le disions, c’est un casque qui s’appréciera sur des volumes moyens car au-delà, il devient fatigant. En termes de spatialisation, il reste plat. En effet, nous ne ressentons pas les voies droite et gauche indépendamment l’une de l’autre. Il reste trop sobre, il aurait même une fois encore tendance à aplatir, à annuler cette spatialisation. Cela va d’ailleurs se retrouver sur le jeu et les films.

Sur les jeux ou sur les films, le Spin retrouve un peu de la superbe qu’il perd sur l’écoute musicale. En effet, la ligne médiane qui est trop présente permet de renforcer ici l’environnement. Les dialogues sont particulièrement précis et bien sur le devant de la scène. Sur les basses, le manque de force se ressent et par conséquent les explosions, les vrombissements ne sont pas puissants et manquent nettement de force, d’ampleur. Les aigus sont encore une fois à la peine. Seule la ligne médiane est présente de façon honorable. Du coup, l’immersion n’est pas la panacée. D’autant que la conception très ouverte ne permet pas de couper du reste de la maisonnée. Les bruits extérieurs s’entendent bien, trop bien. Mais il nous faut avouer que nous sommes de fervents partisans de la conception fermée. Cela favorise l’immersion. De plus, le Spin qui ne fait déjà pas montre d’une exceptionnelle spatialisation sur l’écoute musicale ne réalise ici rien ou presque. Il propose même ce que l’on pourrait appeler de la neutralité spatiale, seuls les plus grands mouvements de la scène sont traduits , y compris sur notre scène test où pourtant normalement, le moindre stéréo arrive à rendre un droite-gauche presque à tous les coups. Le micro quant à lui peut recevoir toutes les félicitations de part sa qualité de fonctionnement. Le fait que le placement du micro est libre l’autorise à avoir une belle qualité de son et il faudra penser à moduler le gain, sinon vous risquez fort de trouer les tympans de vos coéquipiers.

Nous terminerons par le plus grand défaut du Spin. Le Spin est fabriqué en plastique…Jusque là, ça va, c’est même le cas des trois quart de la production, voire même plus. Mais là où ça va moins bien, nettement moins bien, c’est que lorsque vous tournez la tête sans vous énerver comme un malade, c’est le royaume des grincements de plastique. De plus, ils ont totalement audibles, même si vous écoutez de la musique, jouez…Cela dessert complètement le Spin qui, bien construit pourtant, passe pour un casque cheap. Il est vrai que cela est particulièrement désagréable pour le coup d’être parasité de façon permanente par ces bruits. C’est ce point qui, d’ailleurs, fait que nous ne pouvons que vous conseillez le Shock, sans commune mesure tant par la qualité du son et sa fabrication au dessus de tout soupçon.

Partagez :