Wavemaster Moody, du 2.1 qu'il est bon ?, page 3

Il est évident que le montage est simplissime. En effet, hormis le fait de placer le caisson sous le bureau et d’aller à quatre pattes y connecter les fils, il n’y a pas grand-chose à faire. En effet, d’une part, les satellites possèdent des fils dont les RCA bruns peuvent difficilement faire l’objet d’une erreur. D’autre part, il n’y a qu’un jack à relier au caisson. Il ne reste plus qu’à brancher le secteur et c’est parti.

A la mise en route, la première impression est bonne, voire même excellente. En effet, le Moody percute bien, du haut de ses 65 W. De plus, malgré la froideur de notre Mini-I, il propose une vraie chaleur. En revanche, il est très net à la première écoute que le sub occupe un peu l’espace. Il paraît même sortir plus que la puissance annoncée. Du coup, les boutons de réglages à l’arrière du sub sont les bienvenus, de façon à ce qu’on modère un peu la voix du caisson. Il est relativement facile de lui trouver un bon équilibre, si l’on pousse trop, il devient mal maîtrisé, voire franchement brouillon. Il n’est franchement plus précis. En le modérant, on arrive à trouver un relatif juste milieu, même s’il n’est cependant pas un modèle de précision. Cela dit, on ne peut pas lui reprocher de manquer de bonne volonté. Il descend bas et profond, mais reste toutefois relativement peu subtil.

En tous les cas, la puissance est là, c’est indéniable. Les satellites quant à eux proposent une restitution honnête. Il est aussi possible de les perdre en montant le trebbe à fond, dans ce cas, ils sont beaucoup portés sur les aigus et piquent nettement. Sur un réglage médian, le spectre médium est bien respecté, les voix sont nets, les bas médiums agréables. En revanche, les aigus sont un peu aux abonnés absents, par manque de force et de précision, de plus ils subissent un certain voile du fait de l’unique voie puissante sur les médiums. Quand justement le spectre s’éclaircit, ils reprennent de la force. La scène est assez large, ce qui ne laisse pas de surprendre au regard de la petitesse des satellites.

Le manque de finition ne semble en tous les cas pas amoindrir une prestation que nous qualifierons d’honnête. N’oublions pas que ce kit est tarifé un peu moins de la centaine d’euros et que pour le coup, il est relativement agréable, même si plus de maîtrise et de subtilité du sub n’aurait bien évidemment pas nuit à l’ensemble. La tenue dans la montée est à féliciter puisque le Moody monte assez haut sans aucune saturation. En cela, il est plus performant qu’un 330D par exemple qui avait une sérieuse tendance à la saturation rapidement. La télécommande est un modèle de précision et de douceur.

Sur notre scène test, encore une fois, le sub réalise un travail appréciable. En effet, malgré une taille compacte, il œuvre avec force, même si nous constatons ce même déficit de subtilité, de précision. Les satellites percutent bien, notamment sur les tirs avec une belle spatialisation et une belle présence de l’environnement, au détriment toutefois de la musique. Les dialogues sont parfaitement restitués, avec force. Incontestablement, le Moody fait un bon travail, mais la bande musicale est bien étouffée. A noter que nous avons finalement apprécié un réglage quasi médian sur le trebble, et 3/5ème pour le bass. En jeu, les sensations sont identiques, avec une mention spéciale pour les bruits de tirs. Il faudra aussi modérer les ardeurs du caisson, sinon il passe irrémédiablement devant. En tous les cas, la puissance, DVD ou jeu, est bien au rendez-vous.