AKG GHS-1, ou le casque discret, page 3

Le GHS-1 ne pèse donc pas lourd, et l’on sait que c’est diablement important pour le port. En effet, quand c’est lourd, le port peut être douloureux sur de longues périodes. A 174 grammes, c’est clairement un poids plume. De fait, son port est plutôt agréable, il ne se sent pas franchement sur la tête. Par contre, le maintien procuré par le GHS-1 n’est pas exceptionnel. L’arche du serre-tête ne ferme pas assez, du coup, il bouge un peu. Évidemment, vous ne le perdrez pas, à moins de vivre votre expérience de jeu au point de sauter en même temps que votre perso. De plus, deuxième petit point négatif, le tissu reste assez rêche, et de fait, sur les oreilles, il n’est pas tout confort. D’autant que la conception supra-aural génère tout de même un peu d’appui sur les oreilles, notamment sur le haut des oreilles. Du coup, au bout de plusieurs heures, il peut être très légèrement douloureux à ce niveau exclusivement. Il faut, à nouveau, relativiser ce propos dans la mesure où cela n’est perceptible qu’en cas de véritable très longue séance. Dans l’ensemble, c’est un casque bien confortable. En revanche, le dit tissu risque fort de ne pas très bien vieillir. En effet, au bout de quelques jours d’utilisation, il y a déjà un ou deux fils tirés. Pourtant, à la Ferme, nous avons les oreilles douces. Toutefois il faut avouer que son point fort reste le son, ce qui est le plus important

Il faut dire de suite qu’AKG n’est quand même pas un débutant en la matière. Et le fait est que le GHS-1 est bluffant de performances au regard de sa taille et de son poids. Il y a bien un léger déséquilibre mais il reste relativement minime. L’on pourrait presque dire insignifiant. Toutefois, le son n’est pas parfaitement neutre, même s’il est bon. En fait, les basses sont très présentes, très chaudes et avec un important relief. Au premier abord, c’est ce que l’on remarque de suite. Le relief dans les basses et les bas médiums est vraiment une de ses principales caractéristiques. Cependant, en aucun cas, ce relief écrase le reste. Il offre une superbe présence, une belle richesse sur le reste du spectre, avec une très légère faiblesse sur les aigus les plus hauts qui sont un peu moins pénétrants. Lorsque nous évoquions le léger déséquilibre, c’est à ce niveau. Les aigus manquent très légèrement de force. Cela reste, nous le répétons, minime. Il encaisse bien, même voire très bien toute écoute musicale, sans aucune saturation, à quel que niveau que se soit. Il restitue aussi bien du gros rap que du rock, en passant par l’électro. Bref, un bien bon casque. En tous les cas, un casque qui nous aura surpris. Nous n’en attendions pas tant au regard du look et de sa taille.

En jeu, ou sur un film, il garde sa dimension. En effet, ce léger déséquilibre sur les aigus disparaît au profit de l’environnement. La spatialisation est parfaite, même s’il s’agit d’un « simple » stéréo. Mais nous le répétons encore une fois, il vaut mieux un simple mais bon ou excellent stéréo plutôt qu’un mauvais 5.1. Après cela restera une question de choix, mais globalement, plus le son est propre, meilleure est l’immersion. Peu importe les artifices que d’autres pourraient déployer. De fait, en jeu, avec ce GHS-1 sur les oreilles, vous ne craignez personne. Il vous accompagnera de façon quasi parfaite.

Par contre, même si la perche du micro est jolie et sort de l’ordinaire, elle n’aide pas franchement le micro. La voix est plutôt fidèlement restituée, mais le reste aussi. Explication : le micro n’est pas idéalement placé, et du coup, dans Mumble, par exemple, il faut régler le déclenchement de façon sensible. Du coup, si vous tapez au clavier (méca ou pas, puisque c’est identique avec les clics de souris), vos coéquipiers le sauront. Constat identique avec la respiration. Il est possible d’éradiquer le problème en baissant fortement le seuil de déclenchement, mais Madame risque fort d’en pâtir. En effet, il faudra parler assez fort. Adieu la paix des ménages !