Steelseries Xai, page 4

La simplicité proposée par la Xai est-elle le pari gagnant pour le PGM. Une fois n’est pas coutume, la Ferme proposera une réponse de Fermiers, p’tre ben qu’oui, p’tre ben que non. Il est évident que cette réponse mérite explications. Attention, nous allons flirter avec la métaphysique propre au monde des souris de Hardcore Gamers. D’accord, cette phrase est inutile, mais il était impératif de placer le mot métaphysique, ça fait de suite plus sérieux, style, les Fermiers maîtrisent le sujet, un peu comme à la GA 2010 (pfff …). Et dire que si les vrais Farmer’s PGM avaient été là, des nuées de naïades se seraient battu à l’entrée des stands de tatouage pour montrer leurs dévotions et s’inscrire « Glork » en lettre gothique sur les parties les plus sensuelles de leurs corps. Bref, passons, 16-0.

Cette Xai est finalement une énigme. Elle n’est pas mauvaise, elle est même très bien, voire excellente, parfaite. Son ergonomie est finalement assez quelconque, commune. Mais cette ergonomie est tellement ancrée dans la mémoire du geek, du joueur, du travailleur qu’elle passe bien. Il est possible de lui reprocher peut être un côté un peu trop plat par rapport à l’Intellimouse ; mais en aucun cas, il serait juste de dire qu’elle n’est pas confortable. En fait, l’absence d’ergonomie recherchée est en soi dérangeante. En résumé, derrière une Naos, une Nova…elle semble simple, trop simple. Par exemple, un Fermier ne saura que faire de son petit doigt, il traîne sans pouvoir se reposer. Reste que le confort est là et que l’utilisation se fait très naturellement. Son très gros point fort : elle propose une précision redoutable. Testée sur plusieurs tapis, 9HD, Cyborg, Nova Killer 3, et Kabuto, la précision est au rendez-vous. Sa prise en main ne demande pas d’adaptation, dés la connexion à la machine, aucun tâtonnement, aucune sensation de flou. Les clics sont précis et rapides, il n’est nullement besoin de se replacer comme avec certaines sur les premiers temps d’utilisation.

En jeu, c’est le même constat, réactivité, précision et confort sont de haut niveau. On lance le jeu, et hop c’est parti. On joue sans même s’apercevoir que l’on est en train de tester une nouvelle souris. De plus, la légèreté de la Xai aide dans sa manipulation. Les aficionados de souris lourdes ou alourdies par un système de poids peuvent passer leurs chemins. Par contre, la glisse est exceptionnelle sur le 9HD, il est immédiatement visible que le couple est fait pour fonctionner ensemble. La résistance proposée est faible mais comme il faut. Pas de sensations de colle au démarrage du mouvement. Bref du très bon.

Sur un travail photo, les sensations sont identiques. Pas de problème de confort, et pas plus d’imprécision. Les détourages s’enchaînent les uns derrière les autres sans gêne, à l’exception de ce petit doigt qui semble traîner un peu. Mais nous le répétons encore une fois, en aucun cas, cela n’est une vraie gêne.

Le clic produit un son aigu, mais particulièrement faible. Elle peut presque être qualifiée de silencieuse. A ses côtés, trône la Mionix Naos qui, du coup, apparaît comme très bruyante et sonore. De fait, la Xai conforte cette impression de finition et de qualité, comme quoi, au même titre que la fermeture d’une portière de voiture pour laquelle le son est travaillé, il est judicieux de pour un fabricant de se préoccuper de ce domaine.

Mais alors, quel est le problème ? Une fois encore, il s’agit d’un avis subjectif. Elle est très bien cette souris, mais finalement elle semble sans saveur, sans piment. Elle s’adapte à toutes les situations. Mais elle se veut en même temps le haut de gamme Steelseries, et du coup, elle laisse un peu la sensation d’un manque d’idée. L’Intellimouse du bureau, c’est la même exception faite d’une hauteur supérieure. Mais quand le geek rentre et lance un jeu, ce n’est pas pour retrouver la souris basique du taf…Mais attention, il est important de répéter qu’elle s’accommode parfaitement de toutes les utilisations, et que sa finition la place parmi les meilleures, si ce n’est la meilleure.