Souris Zowie : EC2 = FRAG, page 3

Comme nous l’avons vu, la carte jouée par Zowie est celle de la simplicité, de la sobriété. Il est vrai que pour jouer, il n’y a pas obligatoirement besoin de moult macros, et encore moins de foisonnement de leds. Finalement, nous avons finalement affaire à deux écoles : en gros, qui peut le plus peut le moins (RAT-Inferno-Naga…) et l’approche basique (Xai-Kinzu-EC2…). Les résultats en jeu ne différent pas. Explication : La Ferme a vu passer entre ses petites mains laborieuses un certain nombre de souris, et quelle que soit l’approche, force est de constater que les résultats in game sont toujours aussi bons et exceptionnels.

Dans les faits, en tous les cas, cette EC2 est tout à fait agréable. Elle arrive en termes de confort et d’ergonomie à un résultat négligeable : la transparence. En réalité, lorsque l’on pose la main dessus, il n’y a pas de temps d’adaptation, pas de surprise. On est clairement en terrain connu. Et du coup, cette souris devient transparente. On l’utilise et c’est tout. Elle suit très naturellement le positionnement de la main, et de par sa légèreté, on l’oublie. Ça glisse, ça clique et puis c’est tout.

Un mot sur la qualité des boutons. Tous ont un point de déclenchement assez ferme, et une course souple voire molle. De fait, les sensations sont bonnes voire excellentes. Le bruit des boutons latéraux sonne un peu dans les aigus, et ils bougent un peu dans leur emplacement, ce qui ne confirme pas l’excellente finition de l’ensemble. Les clics principaux présentent une sonorité assez sourde tout à fait agréable. Idem pour la molette dont la préhension est d’un niveau nettement supérieur à toutes celles testées jusqu’à présent. Cette caractéristique découle directement de sa taille imposante. Par contre, et de façon regrettable, le défilement est désagréable, mou avec des crans mal marqués, accompagné de plus, d’un bruit franchement désagréable. Ce vilain bruit de ressort n’est pas du tout en accord avec le reste de la souris.

Finalement, son plus gros défaut est le placement ubuesque du bouton de changement de DPI. En effet, l’élément de cette EC2 est le jeu et la bureautique simple, surf…Parce que sous CS4, par exemple, elle est un peu pénible. Un détourage se fait d’autant plus vite que les DPI sont bas, la sélection est plus facile. On place donc la souris sur 500 DPI, mais après pour gérer les copier-coller, sélectionner un outil, il faut repasser sur un réglage plus haut. Et là, c’est galère. Plus le bouton est accessible, mieux les choses se passent. Conclusion, les applications d’imagerie ne sont pas sa panacée.

En jeu, la situation est tout autre. Clairement, c’est son truc. Il n’y a rien à déplorer. Le capteur est réactif, ne décroche pas même secoué comme un prunier. Attention, il décroche au bout d’un moment d’utilisation prunier, mais dans ce cas, on n’est plus en jeu ou alors cela ne ressemble à rien, et on vomit…Le capteur décroche dès la levée du tapis, ce qui est d’ailleurs un de ses arguments le plus mis en avant par Zowie. Cela permet effectivement des replacements diligents sans que le Hud en fasse la nouba ! Bref, elle s’accommode excellemment bien du jeu.

D’autant qu’au niveau de la glisse, elle est plutôt performante, même si les patins larges ne servent à rien. En effet, ils sont larges mais pas totalement plans. De fait, il y trois points d’appuis sur le patin avant et deux sur le patin arrière. Ce qui ne sera peut être pas le cas sur d’autres numéros de série. Toujours est-il que la glisse générée par ces patins est tout à fait satisfaisante.

Sur le Steelseries 9HD, il n’y quasiment pas de frottement. C’est souple, léger et lisse. Peut être même un peu trop, parce que la moindre impulsion est immédiatement retransmise à l’écran. En gros, EC2 et 9HD sont exigeants.

Sur le Nova Winner 3, le tapis semi mou ou semi dur, la glisse est de suite nettement plus ferme. Il n’y a, par contre, pas de point collant au départ du mouvement, comme le crée traditionnellement ce tapis. On retrouve les mêmes sensations sur le Cyborg Saitek.

Sur les deux petits nouveaux de la Ferme, le Taito et le Dasher, tous deux tissus et souples, la glisse est pratiquement du même acabit qu’avec le Nova, quoique qu’encore un peu plus ferme et totalement lisse.

En résumé, cet EC2 se sort parfaitement de toutes les utilisations à l’exception de celles qui nécessitent un changement de DPI à la volée. En effet, ce point est explicité plus avant, reste que certains pourront effectivement considérer que 2000 DPI restent un poil léger. Ce n’est pas totalement faux, mais il est indubitable qu’en jeu, sur un 22 pouces, c’est encore suffisant. Cependant, et c’est là un des aspects les plus discutables de cette Zowie, le prix de vente est…conséquent par rapport à la technologie employée. Mais dans le cadre de la philosophie de Zowie, il est bien en accord avec les idées. Zowie l’affirme, l’entreprise ne souhaite pas être le plus gros vendeur du marché. Il s’accorde bien d’une sorte d’exception et de rareté du produit. Ce qui induit conséquemment un prix relativement élevé. On trouve un peu les mêmes situations dans le VTT, une potence par exemple reste un morceau d’alu plus ou moins travaillé et plus ou moins lourd, pour autant, vous trouverez des potences de marques assez diffusées à des prix acceptables offrant des performances poids-rigidité identiques à d’autres marques assumant totalement leur diffusion restreinte. Dans ce cas de figure, on peut parler d’un delta de multiplication de 10, soit en gros de 30 à 300 euros pour le même produit. Donc pour en revenir à cet EC2, vendue autour de 60€, le prix est à la fois excessif et correct. D’autant qu’il faut le préciser, Zowie a développé ce modèle en deux tailles, la EC2 et la EC1. L’EC1 est plus grande et destinée aux joueurs aux grandes paluches. Cette double série a aussi un coût certain !