Test Creative AE-9 : l’excellence des cartes audio !, page 3

Au quotidien

La partie logicielle est confiée à la suite Creative Sound Blaster Command. L’interface, claire et ergonomique, permet d’accéder à de très nombreuses options et d’ajouter ou non des effets sonores. Dans un premier temps, Creative propose plusieurs profils « SBX », désactivables à la volée par simple pression sur le bouton dédié placé en façade du module externe ACM. Le SBX se compose de plusieurs effets audios : Surround, Crystalizer (un loudness virtuel qui amplifie certaines fréquences), le niveau de basse, le Smart Volume (qui fait un aplat des variations de volume – pratique pour les visionnages/écoutes nocturnes sur enceintes sans embêter les voisins) et Dialog+ pour mettre en avant, vous l’aurez deviné, les voix et dialogues. À noter que le petit cadenas en haut permet de solidariser ou non ces effets à la sortie casque avec la sortie RCA. À noter également l’activation d’un profil SBX réduit obligatoirement le taux d’échantillonnage à 96 kHz (en 16, 24 ou 32 bits). Pour bénéficier d’un taux supérieur (192 ou 384), il faut obligatoirement activer le Direct Mode (qui désactive justement tout filtre audio, dont l’equalizer, mais c’est dommage), présent dans le volet lecture.

En pratique, si certains préfèrent le pur plug-and-play, il convient tout de même d’insister sur le fait que la carte embarque un décodeur DTS et un Dolby Digital Live, la rendant hautement multi-terrain, et que d’avoir toutes ces options à porter de souris est un vrai plus. D’autant que certaines fonctionnalités, comme le Smart Volume, peuvent se révéler utile dans certains cas. Également, le Crystalizer permet de donner un rendu, certes artificiel, plus ample et plus profond, parfait pour flatter une installation pas forcément haut de gamme, sans tomber dans l’excès grâce à un dosage manuel et précis.

Le module ACM n’est à notre sens pas qu’un simple gadget (il n’est pas obligatoire de le brancher) qui permet d’avoir sous la main quelques déports d’entrées/sorties de la carte. Il permet de sélectionner la sortie casque ou enceintes, d’activer à la volée le dernier profil SBX utilisé et surtout, de brancher un micro à la norme XLR, ce qui est un vrai plus. Enfin, le sélecteur de gain en façade permet de driver aussi bien des IEMs sensibles que des casques gourmands, pouvant monter jusqu’à 600 Ohm d’impédance. Creative s’assure une fois de plus de proposer un produit extrêmement tout-terrain.

Mais la différence avec les autres cartes Creative ne s’arrête pas à l’existence de ce module ACM. Si les performances et les gains sont aussi évidents qu’indispensables une fois qu’on y a goutés, en termes de rendu sonore en jeux et en films (immersion, spatialisation, réalisme), l’AE-9 prend encore beaucoup plus au sérieux son penchant hi-fi que, par exemple, sur l’AE-5 et la X4 que nous avions testées cette même année, en se dispensant de ce léger voile coloré qui entachait légèrement l’expérience audiophile. Ici, on a le droit à du RCA, mais surtout un traitement encore plus musical et plus fin que sur ses comparses (moins onéreuses aussi) avec un sens du détail plus raffiné et une musicalité plus poussée, en plus d’une image stéréo au top. Un vrai régal qui enfonce le clou : Creative propose solidement une carte-son non seulement tout-terrain, mais surtout d’excellentes dans tous les domaines (jeu, cinéma, musique) et cette fois à niveau égal entre chaque.