Test casque Turtle Beach Stealth Pro : un son haut de gamme !, page 4

Sur la tête

Confort et qualité de construction

Rien qu’en mains, on ne peut qu’attester de la solidité du Stealth Pro, de la robustesse de sa structure et de la qualité générale des matériaux utilisés, que ce soit aussi bien sur les parties métalliques que plastiques. Ça fait évidemment plaisir à sentir et à voir sur un casque de cette gamme de prix. On ne note aucun craquement audible, pas de jeu dans les charnières ou autres, l’ajustabilité de l’arceau se fait certes avec une assez grande résistance mais finalement pas mal de précision aussi. Une fois le casque réglé et posé sur la tête, rien ne bouge.

Question confort, on salue l’épaisseur très confortable des mousses à mémoire de forme qui accompagnent l’arceau et les écouteurs du casque. En revanche, le poids de ce dernier et le fait que l’arceau soit à la fois serré et que son ouverture soit résistante, plus l’épaisseur des écouteurs font qu’inévitablement, ça serre fort sur la tête. Point de pression donc sur les côtés du crâne, mais aussi sur le dessus. Pour un poids-lourd comme celui-ci, il aurait fallu donner plus de mou au serrage de l’arceau et très probablement opter pour un système de double-arceau, pourquoi pas à bandelette pour mieux répartir la pression exercée sur le haut du crâne. En d’autres termes, les sessions de jeux prolongées sont synonymes dans notre expérience de fatigue et d’inconfort et c’est décevant.

Le son entrant

Une fois le casque posé sur la tête et un bon jeu lancé, il n’y a plus qu’à apprécier. Le Stealth Pro propose une qualité de son à l’équilibre entre humilité et précision. D'un côté, pas de surenchère inappropriée dans la spatialisation. La scène est un peu étroite, mais elle est d’un naturel assez bluffant et, contrairement à beaucoup (trop) de casques ‘’gaming’’, on ne note aucune dureté dans les aigus, de graves baveux, de mediums étouffés ou autres tares. Il faut revenir à un casque plus banal pour se rendre compte des qualités du Stealth Pro qui a sa force bien tranquille : propreté, dynamique, spatialisation ultra respectueuse, timbres réalistes, rien de criard ou de déséquilibré.

En plus de cela, l’égaliseur sur 10 bandes permet de personnaliser le son avec douceur et précision. Vous l’aurez peut-être remarqué, nous proposons régulièrement des réglages d’égaliseur pour rééquilibrer la balance dans nos tests de casques lorsque ceux-ci ont un manque ou sont trop riches dans certaines fréquences. Ici, sans que cela n’ait évidemment de valeur scientifique ou universelle, on aurait juste quelques rehaussements d’aigus et de graves pour donner, très légèrement, un un peu plus grand sentiment de plénitude pour combler cette petite étroitesse d’image que nous évoquions précédemment. Bref, un casque qui se retrouve très bon au naturel et qui ne nécessite à notre sens que peu d’intervention.

Malheureusement, le casque ne dispose pas de mode 3D ou Surround. Dommage, car ce mode sur un casque haut de gamme s’avère généralement persuasif, alors qu’il peut se montrer inutilisable ou au mieux très maladroit sur des casques d’entrée de gamme. Mais on a quand même le mode Superhuman Hearing, qui permet de mettre en avant les détails actifs de spatialisation dans une scène 3D (des bruits de pas, un objet qui tombe pas loin de soi...), à la manière du Scout Mode de chez Creative, avec plus de précision ici. Pourtant, ce mode ne nous a pas toujours enthousiasmé sur d’autres produits Turtle Beach ou Roccat, comme quoi il faut peut-être une électronique solide et précise derrière pour assurer le show.

Le Stealth Pro dispose également d’un micro disposé sur chaque oreilette. Cela permet l’existence de deux autres modes : Ambiant et ANC. Le premier retranscrit donc aux oreilles les bruits de votre environnement physique, pratique si on veut rester à l’affut d’une alterte SMS, babyphone, le livreur qui sonne... peu importe. Avec ce Stealth Pro, ce mode est assez bien appliqué. On notera un voile synthétique sur la signature sonore, mais rien de disqualifiant. Ces micros permettent aussi au contraire d’activer l’ANC (Active Noise Cancellation). Un sujet assez pointilleux, puisqu’il faut qu’il soit bien fait. De notre point de vue, c’est plutôt réussi en ce qui concerne ce Stealth Pro. L’ANC est assez performant, avec une isolation active nette, qui n’englobe évidemment pas tout mais bien suffisamment pour que l’on y retrouve assez son compte. En revanche, mais c’est difficile de passer outre, il faut s’attendre à une légère déformation du rendu sonore lorsque ce mode est activé. Dans notre cas nous avons trouvé une petite déformation vers les aigus et un léger creux dans les médiums.

Le son sortant

Là aussi, le Stealth Pro se positionne très bien face à la concurrence. Pour commencer, on apprécie grandement le fait que ce casque possède un micro unidirectionnel. De fait, la captation de bruits environnants et donc assez potentiellement parasites est physique largement réduite par rapport à un microphone plus courant qui sera bien souvent de type omnidirectionnel.

Ensuite, il est clair que ce micro offre de très bonnes prestations en termes de captures sonores. De base, on a un son clair et fluide, mais surtout et comme nous le disions dans le chapitre précédent, il s’accompagne de quelques presets et d’un égaliseur sur 10 bandes qui permettent de modifier le rendu en fonction de ses besoins et/ou préférences. On peut donc opter pour un mode vocal très basé sur les hauts-mediums et les aigus, ou bien un rendu plus ample et chaleureux en jouant sur les mediums et une partie des graves. Bref, un rendu qualitatif à l’état brut, mais personnalisable de surcroit, chose que beaucoup de constructeurs n’intègrent pas encore dans leur suite logicielle et parfois même aussi sur des produits hauts de gamme.

Voici quelques échantillons audios pour vous faire une idée :